Du CP à la PME : ce qui relie mes deux métiers.
- nathaliegallois-pm
- il y a 7 jours
- 2 min de lecture
J'ai longtemps été enseignante, en CP notamment. S'il y a un bien un moment qui m'a toujours fascinée, c'est "le déclic lecture" : ce moment où l'enfant comprend le principe du déchiffrage. Après avoir tâtonné, il parvient à lire un mot puis une phrase. Puis petit à petit, le sens lui devient accessible. Il ne lit plus seulement des lettres. Il comprend et il y prend goût.
C'est un avant/après. Ce n'est pas spectaculaire, mais c'est profond, durable et structurant.
Aujourd'hui, en tant que préparatrice mentale en entreprise, je vis ces mêmes déclics. Mais, cette fois, ce sont des dirigeants, des managers ou des collaborateurs que j'accompagne. Ce qu'on débloque ensemble n'est pas l'accès à la lecture mais l'accès à une autre manière de faire face à la pression, aux tensions d'équipe, à la solitude dans les décisions, à la fatigue mentale qui s'installe.
Ce n'est pas un grand bouleversement, c'est un pas de côté.
Dans mon travail, je n'apporte pas de réponses toutes faites. Je crée un espace où la personne peut voir autrement, penser différemment, décider plus justement.
Prenons François, dirigeant d'une TPE, fatigué, irritable ; des tensions dans l'atelier, une secrétaire qui le regarde s'user. Ensemble, on a travaillé sur quelques leviers très simples :
faire le tri entre ce qui mérite vraiment son attention ou pas
poser un cadre clair
retrouver des temps pour relâcher la pression
Résultat ? Une reprise d'activité sportive, des cafés partagés le matin avec l'équipe et une dynamique qui s'apaise. Ce n'est pas fini, mais c'est en marche.
Le déclic, ce n'est pas un miracle. C'est un travail.
Julien, manager dans une PME industrielle, parlait en fin d'accompagnement de ce qu'il ne voyait pas venir :
"Je ne pensais pas que ça allait ouvrir autant de choses. J'ai appris à dire quand ça n'allait pas, à prendre du recul, à voir mes collaboratrices autrement."
Moins de tension, plus d'échanges, une équipe qui suit.
Il n'a pas changé de personnalité. Il a évolué dans sa posture et il a embarqué son équipe avec lui.
Ce que je fais aujourd'hui, c'est la suite logique de ce que j'ai toujours fait.
Quand j'organisais une kermesse en tant que directrice d'école, je créais déjà des moments collectifs autour d'un objectif commun. Aujourd'hui j'anime des journées de cohésion dans des PME où l'on cherche à relancer l'esprit d'équipe, fluidifier la communication, renforcer la confiance.
Quand j'aidais un élève à lire, je l'aidais à comprendre comment faire face à quelque chose de nouveau. Aujourd'hui, j'aide des professionnels à faire face à ce qui les dépasse : la surcharge, les tensions, les doutes, la fatigue.
Dans les deux cas, ce que je cherche, c'est : une évolution durable.
Travailler son mental, ce n'est pas devenir plus fort, c'est garder la maîtrise, même quand tout s'accélère.
C'est ce que j'accompagne et c'est ce qui me fait aimer mon métier aujourd'hui autant qu'hier.
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